Histoire de l'aromathérapie

Il y a 40 000 ans, les peuplades Aborigènes implantées sur le continent Australien ont dû apprendre à s’adapter aux très dures conditions de vie de leur environnement. Ils y réussirent remarquablement, en particulier en développant une exceptionnelles connaissance de la flore indigène. Ainsi, ils utilisaient couramment les feuilles de mélaleuca alternifolia, (arbre à thé) dont l’huile essentielle est d’une importance majeure dans l’arsenal » aromathérapeutique moderne. 

Le continent indien est une des régions du monde les plus riches en plantes aromatiques : elles y sont de longue date à l’honneur dans le traitement des troubles de santé.
Il y a plus de 7 000 ans, les eaux aromatiques y étaient connues et utilisées. Les parfums étaient largement employées en médecine, et les rishis en recommandaient l’usage au cours des sacrifices religieux, mais aussi pour traiter le corps et l’esprit. L’Inde est le pays d’origine du basilic, où il était sacré. 
Parus il y a 3 000 ans, les textes anciens sacrés décrivent de nombreuses formules de bains et de massages où entrent : la cannelle, la cardamone, la coriandre, le gingembre, la myrrhe, et de nombreuses autres plantes aromatiques. Celles-ci étaient utilisées en fonction de leurs actions physiologiques. Les officines compo rtaient des installations pour la distillation. La médecine ayurvédique a codifié l’usage de nombreuses plantes aromatiques comme : Coriandrum sativum, Cinnamomum verum, etc.. 

En Egypte, entre 3 000 et 20 000 avant notre ère, époque à laquelle une méthode rudimentaire de distillation était utilisée, l’usage des plantes aromatiques atteignit un développement important. Les médecins de cette époque les utilisaient pour soigner les malades, mais aussi lors de pratiques magiques, religieuses, et ésotériques. Les plantes utilisées, ainsi que leurs dérivés, étaient en grande partie d’origine locale, mais un certain nombre étaient également importées d’Ethiopie, ou même d’Extrême -Orient.  Des vins aromatiques étaient utilisées pour leurs vertus anesthésiques. Néanmoins c’est dans l’embaumement, consistant en une imprégnation complète des tissus du défunt avec un mélange d’extraits aromatiques, et tout particulièrement d’huiles de cèdre et de basilic, que leur emploi nous a laissé les traces les plus certaines.
Enfin, des fumigations aromatiques étaient largement utilisées à partir d’un mélange de soixante  plantes: le Kyphi. Celui-ci était également employé comme remède, et brûlé dans les habitations pour les désinfecter. Ce mélange phyto-aromatique continuera à être largement employées en Grèce et à Rome. 

Sous Louis le XVIe, on emploie les huiles essentielles très couramment pour parfumer. Cela offrait, à qui pouvait s’en procurer, un moyen pratique pour masquer les odeurs naturelles. Pourtant, il est aujourd’hui avéré que l’usage des huiles essentielles à cette fin resta tout aussi marginale qu’elle peut l’être aujourd’hui. C’est également à cette époque que se développe la fabrication d »eaux florales» dont certaines sont encore commercialisées de nos jours; ainsi: « l’eau de Mélisse des Carmes », est composée vers 1600.
Le renouveau La France occupe de très loin, la première place dans m’histoire moderne de l’aromathérapie. Il convient tout d’abord de rappeler ici le rôle de la région de Grasse dans l’art de la parfumerie. La capacité des huiles essentielles à neutraliser les germes est aujourd’hui indiscutable. Mais les travaux expérimentaux princeps en ce domaine furent entrepris en France, par Chamberland en 1887. 

Mais le terme « aromathérapie » lui-même fut forgé en 1928 par René-Maurice Gattefossé.  Ce chercheur lyonnais poursuivit ses travaux et ses recherches pendant plusieurs décennies. Une anecdote célèbre conte qu’il se brûla grièvement la main dans son laboratoire lors d’une explosion, et qu’en la plongeant sur le champ dans un vase empli d’huile essentielle de lavande, une guérison ultrarapide s’ensuivit, sans infection ni trace cicatricielle! En 1931, R.-M. Gattefossé publie son ouvrage: Aromathérapie, dans lequel il décrit les résultats de ses recherches, de ses expériences, et ses découvertes. Il fut le premier à mettre en lumière les relations structure / activités des composants aromatiques et à codifier les grandes propriétés des arômes naturels : antitoxique, antiseptique, calmante, stimulante, tonifiante, etc.… 

Depuis la seconde moitié des années 70, Pierre Franchomme  tout d’abord, et son disciple Daniel Pénoël ensuite, en collaboration avec de nombreux médecins, pharmaciens, biologistes, et chercheurs, étudient les huiles essentielles, poursuivent et suscitent des travaux en aromathérapie. Sur le plan scientifique tout d’abord, ils enseignent une évidence, de celles que personne ne voit: « les huiles essentielles ne sont pas des corps simples, mais bien des assemblages de molécules diverses, ayant chacune leurs propriétés particulières. 

 Maryline HOURLIER – 2022 - Copyright 

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