Les Troubles DIGESTIFs 

   Les troubles fonctionnels digestifs sont un motif de plainte extrêmement fréquent.
A tel point que bien des personnes ne s'en plaignent plus, considérant qu'avoir mal au ventre fait partie de leur vie…

LES MANIFESTATIONS DU MAL DE VENTRE
Tout le monde, ou presque, a déjà eu mal au ventre et ressenti cette douleur située au niveau de l'abdomen (plus simplement appelé "le ventre"). 
Le mal de ventre est fréquent, survient à tout âge et ses caractéristiques sont très variables selon sa cause. Les douleurs abdominales peuvent se traduire par des crampes, des brûlures, des élancements, des torsions, etc. Selon les cas, la douleur peut être : 
D’apparition progressive ou soudaine 
De durée courte ou longue 
Légère ou intense 
Localisée ou étendue à tout l'abdomen 
Isolée ou accompagnée d'autres symptômes (fièvre, vomissements, constipation, malaise...)

 ABDOMEN : PETIT RAPPEL D’ANATOMIE

L'abdomen est la cavité située entre le thorax (en haut), le bassin (en bas) et le rachis lombaire (en arrière). 
Il contient : 
Des organes digestifs (estomac, intestin, foie, pancréas), 
Des organes urinaires (reins, uretères), 
Mais aussi des vaisseaux (aorte abdominale, veine cave...) et les glandes surrénales. Il y a différentes zones abdominales : 
L’épigastre au centre sous les côtes, 
Les fosses iliaques, dans la partie basse du ventre, sur les côtés droits et gauches, 
La région ombilicale centrée sur l'ombilic. 
Les différentes régions de l'abdomen 

MAL DE VENTRE : QUELLES SONT LES CAUSES ? 
Tous les organes abdominaux peuvent être à l'origine du mal de ventre : 
la douleur peut être d'origine intestinale, rénale, vasculaire, musculaire.... 
Mais les douleurs abdominales peuvent être présentes en cas de maladies des organes du thorax (cœur, plèvre...) ou du pelvis (organes génitaux, vessie...) 
Certaines maladies nécessitent un traitement médical ou chirurgical dans de brefs délais. C'est pourquoi il est important de savoir reconnaître les signes de gravité. 

Douleurs abdominales fréquentes : dyspepsie, syndrome de l'intestin irritable et la constipation  
Dans la majorité des cas, le mal de ventre est en rapport avec : 
Une mauvaise digestion (dyspepsie) responsable de douleurs de la région épigastrique, 
Une colopathie fonctionnelle (ou syndrome de l’intestin irritable) due à des spasmes intestinaux, c'est-à-dire des contractions involontaires de l'intestin provoquant des douleurs abdominales diffuses, 
Une constipation, même occasionnelle, responsable de douleurs abdominales à type de crampes et sensation d'inconfort accompagnés d'un ballonnement.

Douleurs de la région épigastrique 
Les douleurs de la région épigastrique, situées entre et sous les côtes, sont souvent dues à des maladies de l'estomac ou de la vésicule biliaire:
Une gastrite 
Un reflux gestro-oesophagien 
Un ulcère gastroduodénal 
Une colique hépatique avec présence d’un calcul biliaire
Une cholécystite aigué ; Une maladie du pancréas...
Un infarctus du myocarde, 
une pneumonie , 
une embolie pulmonaire (ou d'autres affections des organes du thorax) peuvent être également responsables des douleurs épigastriques irradiant éventuellement vers un bras ou l'épaule 

Douleurs du bas ventre  
Une douleur dans le bas du ventre et dans une fosse iliaque peut être en rapport avec : 
Une appendicite (douleur située habituellement en bas à droite du ventre avec nausées et fièvre modérée) 
Une hernie inguinale 
Des coliques néphrétiques (la douleur part de la région lombaire et irradie vers la fosse iliaque) ou une pyélonéphrite 
Une cystite 
Un kyste de l’ovaire
Une salpingite 
Un fibrome de l’utérus 
Une grossesse extra-utérine.. 

Douleurs abdominales diffuses

Elles peuvent être présentes dans : Une maladie de Crohn ou une  rectocolite hémorragique        
Une intolérance au gluten; Une intolérance au lactose  
Une occlusion intestinale ; Une péritonite (infection du péritoine) 
Une gastro-entérite  
Une intoxication au plomb ou saturnisme; Une endométriose

Mais cela peut-être aussi

Se faire des nœuds à l'estomac,Avoir une boule au ventre,Se faire de la bile ou bien ravaler sa colère,Vivre une expérience nous laisse un goût amer,Digérer un affront,Être pris aux tripes,D'abord cela nous reste en travers de la gorge,

Puis on a du mal à digérer,On est rongé de l'intérieur, on se fait bouffer,

D'autre diront « c'était viscéral je n'ai pas pu… »,Ou « Ça me gonfle » (sous-entendu le ventre).

Sentiment de peur, de rejet, vécu stressant ou oppressant, il n'y a guère que le lexique amoureux qui nous fait basculer vers des émotions, on peut l'imaginer, agréables : avoir des papillons dans le ventre, être en proie à une passion dévorante ou avoir un appétit sexuel insatiable. 

Le ventre est le siège des émotions 
Notre ventre digère les aliments mais aussi nos émotions. Dès tout petit, l'enfant qui n'a pas envie d'aller à l'école dira qu'il a mal au ventre. Le ventre vit au rythme des émotions. Je prenais l'exemple de l'enfant mais quel adulte n'a pas eu mal au ventre, une constipation, une diarrhée lors d'une contrariété, d'un stress, d'un changement de rythme de vie. Pour être claire, si on est en proie à des troubles affectifs ou émotionnels, on a de grands risques de souffrir par là-même de troubles du transit.

L'inquiétude, l'angoisse nous coupent la faim : L'estomac se détend, s'étend et s'étire à l'envie, mais il a quand même ses limites : des émotions comme le stress ou la peur peuvent nuire à la dilatation de ses muscles lisses et nous sommes après plus vite rassasiés ou déjà écœurés par une petite portion.

Le ventre est appelé le 2ème cerveau

Depuis plusieurs années, on entend largement que le ventre serait un "deuxième cerveau". Ce que la médecine occidentale découvre depuis peu, les anciens Taoïstes, il y a plus de 400 ans, en étaient parfaitement conscients. Pour eux, le corps humain est sous le contrôle de deux cerveaux : le cerveau cérébral et le cerveau abdominal.

Des études scientifiques récentes ont montré que l'intestin et sa flore microbienne sont l'un des maillons phares de notre santé, un système digestif mis à mal se reflète sur l'état général et entraîne des conséquences sur l'ensemble de l'organisme. Intestin et flore microbienne jouent un rôle déterminant dans l'apparition de nombreuses pathologies a priori très éloignées des problèmes intestinaux mais aussi dans leur prévention car l'intestin est le siège de notre immunité à 80 %.

Stress, angoisse, culpabilité ou peur sont autant d'émotions qui influent sur la météo intestinale et une mauvaise météo intestinale (j'entends par là une altération de la composition du microbiote) provoque par exemple des maladies de peau, de la dépression, du surpoids, en passant par la maladie de Parkinson et des allergies, des intolérances alimentaires, des douleurs, des maladies chroniques, même des maladies psychiatriques.
Être à l'écoute de son imaginaire, c'est être à l'écoute de nous-même et accepter nos processus internes, compréhensibles ou non, c'est découvrir notre nature intérieure, c'est apprendre à la connaître et à jouer avec elle, à l'apprivoiser.

Digérer, manger, mettre à l'intérieur, s'approprier, autant de processus physiques et psychologiques qui s'activent dans un travail thérapeutique pour aller mieux, dépasser un moment douloureux ou envisager un présent et un avenir plus paisibles.

Troubles fonctionnels intestinaux

Si le terme “colopathie fonctionnelle” est généralement employé pour désigner le syndrome du côlon irritable, il vaut mieux parler de “troubles fonctionnels intestinaux”, car l’intestin grêle est aussi concerné.

Cette problématique bénigne qu’on désigne aussi comme “intestin irritable” affecte particulièrement la qualité de vie des personnes concernées. 
C’est un motif de consultation médicale, et également de demande de conseil, très fréquent. 
Le diagnostic de colopathie fonctionnelle est avant tout un diagnostic d’élimination.

Le rôle du conseiller est, ici aussi, de s'assurer du fait qu'un bilan complet a été établi par le médecin.

Il faudra toujours, par sécurité, poser la question "Que dit votre médecin de votre colite?"

En effet, le médecin doit écarter une colite inflammatoire, un cancer colorectal, ou d’autres affections telles qu'une rectocolite, une maladie de Crohn, une maladie cœliaque, une maladie auto-immune etc.

La colopathie fonctionnelle est définie par trois groupes de symptômes, associés ou alternés, présents au moins trois mois par an :
 
Douleurs abdominales chroniques diffuses ou localisées. 
Ballonnements surtout après les repas. 
Troubles du transit et de la motricité intestinale (constipation, diarrhées).

Plusieurs hypothèses sont invoquées pour expliquer son origine :  
Hypersensibilité viscérale, retrouvée chez près de deux patients sur trois (hypersensibilité à la distension du côlon et du rectum), avec diminution du seuil de la douleur. 
Troubles de la motricité digestive, retrouvés chez 50 à 60 % des patients.
Modification du taux de la sérotonine (qui régule aussi les mouvements intestinaux) présente dans le tube digestif, expliquant l’association fréquente avec un syndrome d’anxio-dépression.

Les biopsies digestives des patients atteints de syndrome de l’intestin irritable mettent en évidence des phénomènes micro-inflammatoires, avec une densité accrue en cellules témoins de l'inflammation : mastocytes, lymphocytes T, et les molécules qu'ils sécrètent : cytokines pro-inflammatoires et médiateurs de l’inflammation.

En réalité, ces différentes hypothèses sont, dans la majorité des cas, les différentes facettes d'un seul problème : le stress.
L'intestin, comme vous le savez est notre interface émotionnelle, et le cumul de stress, souvent étalé tout au long d'une vie, construit petit à petit l'intestin irritable.
Etant enflammé de manière chronique, il devient hypersensible à certains aliments, habituellement tolérés.  Mais les poussées douloureuses sont toujours connotées, de près ou de loin, avec des périodes d'ajout de stress.
Pour conclure
Il y a globalement, quatre situations qui peuvent déstabiliser l'intestin, dans les problématiques fonctionnelles de type  colopathie :

1) le stress, chronique, ancien
et bien évidemment majoré par d'autres stress qui peuvent venir s'additionner (rythme de vie, horaires de travail difficile, soucis relationnels, pression au travail, etc.).

2) les allergies ou intolérances alimentaires
Le gluten en premier, mais également les protéines des laits animaux.
Et également tout autre aliment que le sujet ne tolère pas "je ne supporte pas l'oignon" "les tomates me donne des aigreurs", etc.
La solution est simple : éviter ce que l'on ne supporte pas.

3) certaines médicaments peuvent occasionner des troubles digestifs. 
un des plus fréquents est un médicament utilisé pour le diabète, la metformine.
Mais cela est affaire du médecin, bien entendu.
4) le déséquilibre microbiotique.
Ne jamais oublier que le stress est un des grands pourvoyeurs du déséquilibre microbiotique, qu'il​ convient de corriger ; Et pour cela, les probiotiques sont en général très utiles.
Nous en parlons dans le cours sur la micronutrition.

Les huiles essentielles et les plantes médicinales en général, peuvent être des outils très efficaces sur ces troubles fonctionnels

On tachera d'associer des éléments associant, si c'est nécessaire, une action sur le stress, et une action sur l'intestin.
  
Digestion lente chez une personne stressée

Exemple de conseil

Mélange d’HE utilisables localement, en massage, sur le ventre 

Dans un flacon de 30 ml mélanger : 
20 gouttes d’huiles essentielles d’HE Coriandre, Coriandrum sativum (semences) 
20 gouttes d’huiles essentielles d’HE  HE Cardamone, Elettaria cardamomum (graine) 
2 ml 20 gouttes d’huiles essentielles d’HE  HE Oranger petit grain, Citrus aurantium var. amara (feuilles) 2 ml 
15 ml HV Sésame, Sesamum indicum 

Quelques gouttes en massage léger autour de l'ombilic, dans le sens des aiguilles d’une montre, le soir.
Pourquoi dans ce sens? 
Parce que cela reproduit le sens du péristaltisme intestinal.

Commentaire au niveau du choix des HE : 
Les deux premières HE sont antispasmodiques des muscles lisses et toniques de la digestion. 
Le Bigaradier (oranger petit grain) est tranquillisant et relaxant musculaire. 
La pénétration cutanée est importante, et l’effet est ressenti en général, dans les minutes qui suivent l’application.

Colopathie fonctionnelle avec ballonnement et inconfort

1) Exemple de conseil complexe
HE Cardamome, Elettaria cardamomum (graine) 1 ml 
HE Carvi, Carum carvi (semences) 1 ml 
EF (extrait fluide) de Mélisse, Melissa officinalis 30ml 
EF (extrait fluide) d'Angélique, Angelica archangelica 30ml 
5 gouttes deux fois par jour après les repas midi et soir, dans un peu d'eau.

Cures de 3 semaines, puis adapter en fonction des résultats : 
Soit cures de dix jours à la demande, soit cure d'entretien avec 4 prises par semaine pendant 1 mois
Cette préparation de base est à la fois antispasmodique et régulatrice de la flore.

2) Exemple de conseil simple :
HE Basilic tropical, Ocimum basilicum une goutte en début de repas (midi et soir)
HE Camomille romaine, Anthemis nobilis une goutte en fin de repas (midi et soir) 
Cures de 2 à 3 semaines, puis adapter en fonction des résultats

Mycose digestive

La mycose digestive, ou candidose intestinale, est en général diagnostiquée par l'association d'une langue épaissie, avec goût désagréable dans la bouche, sécheresse buccale, ballonnements et troubles du transit

Elle survient, comme vous le savez :  soit suite de prise d'antibiotiques (cas N°1),  soit sur terrain déséquilibré (cas N°2).
Dans le cas N°1 : Il y a en général retour à la normale spontanément.  On peut accélérer les choses en faisant faire une cure de probiotiques.  Les HE n'ont pas grand intérêt.
Dans le cas N°2,  On a affaire à une situation créée par un opportuniste: Candida albicas, qui a une forte affinité avec l'humain, profite des conditions défavorables pour la flore saprophyte, s'installe et se multiplie. Le conseil que l'on va donner dans ce cas, s'accompagnera toujours de conseils sur l'état général, sur le stress et sur l'alimentation. 

Exemple de conseil 
HE Tea tree, Melaleuca alternifolia (feuilles) 20 mg 
HE Girofle, Eugenia caryophyllus = Syzygium aromaticum  (bouton floral) 10 mg 
HE Cannelle, Cinnamomum zeylanicum ou C. verum (écorce) 10 mg HE Palmarosa, Cymbopogon martinii 15 mg 
Charbon végétal 300 mg, qsp 1 gélule gastro-résistante n° 60. 
prendre une gélule au milieu du repas, midi et soir, pendant 20 jours, puis 10 jours oui, / 10 jours non.
Et ce, pendant 1 mois.

Commentaire au niveau du choix des HE : 
L’Arbre à thé est un puissant anti-infectieux général, très bien toléré par les muqueuses. 
Au contraire, l’H.E. de Cannelle et dans une moindre mesure celle de Girofle, qui sont très agressives sont donc ici diluées et apportées sous la forme de gélules gastro-résistantes, afin d’éviter l’ouverture dans l’estomac, qui risquerait de provoquer brûlures et remontées gastriques. Le Palmarosa est un antifongique puissant par le géraniol. 

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H.E. antispasmodiques

 Comme vous le savez, un spasme est une contraction brusque et involontaire d'un ou plusieurs muscles. 
Ce terme s'applique plutôt aux muscles lisses, qui constituent notre tuyauterie interne, que ce soit notre vésicule, notre vessie, notre cholédoque, nos uretères, notre tube digestif... 
Quand il s'agit de muscle striés trop tendus, trop noués, on parle plutôt de contractures. 
C'est en se contractant, c'est à dire en serrant sur lui-même, que l'uretère pousse l'urine du rein vers la vessie, que la vésicule vidange la bile qu'elle contient dans le cholédoque, qui lui même va l'amener dans le duodénum. C'est également en se contractant, comme une onde qui se propage de proche en proche, que nos aliments vont aller de notre bouche à notre estomac, puis, suivre le trajet de toute la longueur de notre intestin pour finir par évacuer nos déchets sous forme de selles. 
Au-delà de la contraction, normale et indispensable, il y a le spasme. 

Celui-ci n'est pas physiologique.  Il est inefficace, en général d'apparition brutale, et en général douloureux. La colopathie fonctionnelle a longtemps été appelée colite spasmodique, colite voulant dire inflammation du colon et spasmodique, voulant dire s'accompagnant de "crampes" intestinales.

De fait, les personnes souffrant de colopathie fonctionnelle se plaignent d'un fond d'inconfort, petite douleur permanente, et également, de douleurs plus vives, d'apparition brusque, pouvant durer quelques secondes ou quelques minutes. C'est ce que l'on appelle les spasmes. 

Le reflux gastro–œsophagien (RGO)
Le RGO est le symptôme révélateur d'une hernie hiatale (HH).
Comme dit précédemment, la majorité des personnes (principalement des femmes) porteuses d'une HH, sont asymptomatiques.
Ce seront certaines circonstances déclenchantes qui vont les révéler en augmentant l'acidité gastrique et en favorisant le reflux.

Les signes évocateurs : 
Au niveau de l'œsophage : sensation de striction, de crampe, de poids, de brulure. 
Au niveau ORL : toux chronique sèche par irritation du pharynx, voix voilée sans cause liée à un problème infectieux, conjonctivites à répétition.
Les personnes porteuses d'une HH compliquée d'un RGO ont toutes été explorées et, pour la grande majorité d'entre elles, ont bénéficié d'une fibroscopie oeso-gastrique.
Celle-ci a pu éliminer une cause autre et confirmer la présence de ce RGO sur HH.

Dans un grand nombre de cas, ces personnes sont mises sous traitement type IPP*. 
Cela n'empêche nullement la mise en place d'un conseil associé.

Dans d'autres cas, non moins fréquents, les "crises sont rares", et la personne jongle avec son traitement, le prenant quand elle sent qu'elle en a besoin. 
Dans tous les cas, le conseil associé peut se révéler précieux. 

Gastrite
Quelques rappels de définition pour commencer 

La gastrite
C’est une inflammation de la paroi de l’estomac.

Elle peut être causée : 

par une hypersécrétion acide (favorisée par le stress), 
par une consommation excessive d’alcool ou de tabac, 
par la prescription prolongée d’anti-inflammatoires, 
ou par une infection bactérienne, notamment à Helicobacter pylori.

La hernie hiatale 
 
C’est une des plus fréquentes problématiques gastriques.
Elle correspond à un élargissement de l’orifice œsophagien du diaphragme.

Dans le cas d'une hernie hiatale, le clapet "anti retour", qui empêche l'acidité de l'estomac de remonter dans l'œsophage, fonctionne mal.
Comme vous le savez, l'acidité gastrique peut alors remonter au niveau œsophagien, voire même au niveau de la gorge, et déclencher toute une série de troubles. 

On appelle cela RGO ou reflux gastro-œsophagien  

Dans la majorité des cas, la personne porteuse d'une HH ne le sait pas car elle n'en souffre pas.
Les causes de la hernie hiatale sont : 
Une augmentation de la pression intra-abdominale, 
l’obésité, un raccourcissement congénital de l’œsophage, 
une faiblesse, héréditaire, de l'orifice diaphragmatique, appelé hiatus œsophagien. 

Exemple de conseil complexe :
 
HE Matricaire, Matricaria recutita (fleurs) 0,5 ml 
Figuier, Ficus carica BMG1D 30ml 
Extrait fluide de Réglisse, Glycyrrhiza glabra  L.  50ml * 
Farine de Caroube, Ceratonia siliqua L. 5 grammes 
Gomme Guar, Cyamopsis tetragonolobus L. 5 grammes**

1 cuillerée à café deux à trois fois par jour après les repas de midi et du soir, dans 1/2 verre d’eau tiède.
Bien mélanger avant absorption.

* Attention à la réglisse, contrindiquée en cas d'hypertension artérielle
** Moduler éventuellement la quantité de gomme guar, pour obtenir une consistance sirupeuse.


Les huiles essentielles utiles : 


Huile essentielle d’arbre à thé   
Nom latin : Melaleuca alternifolia  

Famille botanique : Myrtacées  
Partie distillée : feuille, rameau  
Origine : Australie  
Composition chimique (susceptible d’évoluer en fonction des conditions de production) : monoterpènes (35 à 50 %), monoterpénols (30 à 50 %), sesquiterpènes (5 à 8 %), oxydes (cinéol, 3 à 15 %).  
Propriétés : antibactérien, parasiticide, fongicide, antiviral et stimulant immunitaire.
Indications : grippe, toux, rhino-pharyngite, herpès labial, infection intestinale et cutanée, aphte, déprime légère.  
Mode d’utilisation  
En application locale : 5 gouttes d’huile essentielle d’arbre à thé + 10 gouttes d’huile végétale, à appliquer sur la poitrine en cas de toux, matin et soir pendant 10 jours maximum.  
Voie orale : 2 gouttes d’huile essentielle d’arbre à thé dans une cuillère à café de miel liquide ou sur un demi‑morceau de sucre ou un comprimé neutre, à croquer 3 fois par jour pendant 7 jours maximum. 

Huile essentielle d’angélique
Nom latin : Angelica archangelica var. sativa, Angelica officinalis
  
Famille botanique : Apiacées (Ombellifères)  
Partie distillée : racine  
Origine : France, Allemagne, Hollande, Hongrie  
Composition chimique (susceptible d’évoluer en fonction des conditions de production) : monoterpènes (73 à 91 %, pinène, limonène, phellandrène, carène, myrcène), coumarines (2 %), sesquiterpènes, sesquiterpénols (1 %), monoterpénols (1 %), esters  
Propriétés : carminatif, antispasmodique, anti‑inflammatoire cutané, sédatif, relaxant  Indications: anxiété, stress, fatigue nerveuse, émotivité, digestion difficile, ballonnements, spasmes nerveux.
Mode d’utilisation  
En application locale : 3 gouttes d’huile essentielle d’angélique diluées dans une cuillère à café d’huile végétale, à appliquer sur le bas‑ventre, matin et soir pendant 15 jours maximum. 

Huile essentielle de badiane   
Nom latin : Illicium verum  

Famille botanique : Schisandracées  Partie distillée : fruit  
Origine : Extrême‑Orient, Chine, Viêt‑nam  
Composition chimique (susceptible d’évoluer en fonction des conditions de production) : monoterpènes (10 %), phénols méthyl‑éthers, trans‑anéthol (88 à 91 %), aldéhydes. L’huile essentielle d’anis vert (Pimpinella anisum) a une composition très semblable. L’anéthol se retrouve également dans l’huile essentielle de fenouil doux (Foeniculum vulgare), mais en proportion plus réduite (70 % environ).  
Propriétés : carminatif, stomachique, diurétique, oestrogen‑like, galactogène, emménagogue, antispasmodique.  
Indications : aérophagie, flatulences, dyspepsie, grippe, douleurs articulaires et musculaires, bouffées de chaleur.  
Mode d’utilisation  
En application locale : 5 gouttes d’huile essentielle de badiane diluées dans une cuillère à café d’huile végétale, à appliquer sur le bas‑ventre matin et soir pendant 10 jours maximum.  
Voie orale : 2 gouttes d’huile essentielle de badiane sur un demi‑morceau de sucre imbibé d’huile végétale, à croquer 3 fois par jour pendant 7 jours maximum.  
Attention : irritante, l’huile essentielle de badiane ne doit jamais être consommée pure. Elle est contre‑indiquée en cas de mastose et de cancérose. 
 
Huile essentielle de basilic tropical 
Nom latin : Ocimum basilicum var. basilicum

Famille botanique : Lamiacées  
Partie distillée : plante fleurie et feuille  
Origine : Inde, Égypte, Viêt-nam  
Composition chimique (susceptible d’évoluer en fonction des conditions de production) :
phénols méthyl‑éthers (80 à 90 %, méthylchavicol), phénols, alcools terpéniques, esters terpéniques, cétones, oxydes (2,2 %, 1,8‑cinéol).  
Propriétés : antalgique, antibactérien, relaxant, anti‑infectieux, anti‑inflammatoire (origine infectieuse), puissant antispasmodique, digestif, relaxant, antiviral.
Indications : dysménorrhée, anxiété, spasmes gastro‑entériques, aérophagie, spasmophilie, crampes et contractures musculaires, arthrite, tendinite, rhumatismes.  
Mode d’utilisation 
 
En application locale : 5 gouttes d’huile essentielle de basilic tropical diluées dans 10 gouttes d’huile végétale, à appliquer sur le plexus solaire en cas d’angoisse ou sur le bas‑ventre en cas de problèmes digestifs, 3 fois par jour pendant 8 jours maximum.  
Voie orale : 2 gouttes d’huile essentielle de basilic tropical sur un demi‑morceau de sucre imbibé d’huile végétale, à croquer ou une cuillère à café de miel liquide 3 fois par jour pendant 7 jours maximum.  En diffusion atmosphérique A.
Attention  : à diluer impérativement en cas de peau irritée. 

Huile essentielle de camomille romaine 
Nom latin : Chamaemelum nobile, Anthemis nobilis

Famille botanique : Astéracées  Partie distillée : herbe fleurie  
Origine : France, Belgique  
Composition chimique (susceptible d’évoluer en fonction des conditions de production) : alcools terpéniques (5 à 6 %), esters (75 à 80 %), cétones terpéniques (13 %, pinocarvone), lactones sesquiterpéniques.  
Propriétés : anti‑inflammatoire, antiprurigineux, carminatif, cholagogue, antiphlogistique, parasiticide, sédatif, calmant du système nerveux central, analgésique.
ndications : acné, asthme nerveux, couperose, dermatite, choc nerveux, chagrin, intervention chirurgicale, stress, insomnie, parasitose intestinale, eczéma, psoriasis.  
Mode d’utilisation  
En application locale : 5 gouttes d’huile essentielle de camomille romaine diluées dans une cuillère à café d’huile végétale, à appliquer sur le plexus solaire matin, midi et soir, pendant 10 jours.  
Voie orale : 2 gouttes d’huile essentielle de camomille romaine sur un demi‑morceau de sucre imbibé d’huile végétale, à croquer matin, midi et soir pendant 7 jours maximum.

Huile essentielle de cannelle de Chine   
Nom latin : Cinnamomum cassia, Cinnamomum aromaticum

Famille botanique : Lauracées  
Partie distillée : rameau feuillé  
Origine : Chine, Inde, Madagascar  
Composition chimique (susceptible d’évoluer en fonction des conditions de production) : trans‑cinnamaldéhyde (75 à 85 % environ), phénols (5 à 6 %), coumarines (8 %), aldéhydes aromatiques (78 à 88 %).  
Propriétés : puissant antibactérien à très large spectre d’action, antiviral et stimulant immunitaire, fongicide, antiparasitaire, antifermentaire.
Indications : infection parasitaire, fièvre tropicale, gastro‑entérite, infection urinaire, bronchite . 
Mode d’utilisation : 
l’huile essentielle de cannelle de Chine s’utilise toujours par voie orale et uniquement chez les adultes, à raison de 2 gouttes + 2 gouttes d’huile essentielle de citron (hépatoprotecteur) sur un demi‑morceau de sucre imbibé trempé d’huile végétale et ajouter à nouveau une cuillère à café d’huile végétale sur ce demi-sucre trempé d’huile végétale , à croquer 3 fois par jour pendant 7 jours maximum. Goût très prononcé  Attention : ne jamais appliquer cette huile essentielle pure car elle est dermocaustique, allergisante et très irritante.

Huile essentielle de cannelle de Ceylan   
Nom latin : Cinnamomum verum, Cinnamomum zeylanicum  

Famille botanique : Lauracées  
Partie distillée : écorce séchée  
Origine : Inde, Sri Lanka, Chine, Madagascar  
Composition chimique (susceptible d’évoluer en fonction des conditions de production) : eugénol (75 à 80 %), cinnamaldéhydes (3 à 4 %), safrol (2 à 3 %). 
Propriétés: antiseptique à large spectre d’action (particulièrement intéressant pour les pathologies infectieuses de l’intestin et des voies respiratoires), antispasmodique, anti‑infectieux à large spectre, antifongique, antiviral, antibactérien, antiparasitaire, stimulant digestif, tonique général, stimulant du système immunitaire.
Indications : infection tropicale, grippe sévère, infection gastro‑intestinale d’étiologie variée (dysenterie, diarrhée, amibiase), cystite, verrue.  
Mode d’utilisation   
Voie orale: 2 gouttes d’huile essentielle de cannelle de Ceylan + 2 gouttes d’huile essentielle de citron (hépatoprotecteur) sur un demi‑morceau de sucre trempé d’huile végétale, à croquer 3 fois par jour pendant 7 jours maximum. 

Huile essentielle de carotte cultivée   
Nom latin : Daucus carota var. sativa  

Famille botanique : Apiacées  
Partie distillée : semence ou plante grainée  
Origine : Europe  
Composition chimique (susceptible d’évoluer en fonction des conditions de production) : alcools sesquiterpéniques (carotol, 30 à 70 %), sesquiterpènes, monoterpènes, esters, cinéol  Propriétés : dépuratif hépato‑rénal.  
Indications : trouble du transit, peau terne, fatiguée, mature, rides.  
Mode d’utilisation   
En application locale : 5 gouttes d’huile essentielle de carotte cultivée + 10 gouttes d’huile végétale, à appliquer sur la poitrine pendant 10 jours maximum.  
Voie orale : 2 gouttes d’huile essentielle de carotte cultivée sur un demi‑morceau de sucre ou un comprimé neutre, à croquer 3 fois par jour pendant 7 jours maximum.   

Huile essentielle de citron jaune   
Nom latin : Citrus limonum 
  
Famille botanique : Rutacées  Partie distillée : zeste  
Origine : Inde, Italie, Espagne  
Composition chimique (susceptible d’évoluer en fonction des conditions de production) : monoterpènes (54 à 72 % et jusqu’à 80 %, limonène, pinène, terpinène), coumarines et furocoumarines (1 à 2 %), aldéhydes (2 à 3 %), sesquiterpènes (2 à 5 %).  
Propriétés : antiseptique et tonifiant aérien, antibactérien, antiviral, dépuratif, carminatif, tonifiant.
Indications : indigestion, haleine fétide, infection intestinale, fatigue cérébrale.  

Mode d’utilisation   
Voie orale : pour faciliter la digestion, 2 gouttes d’huile essentielle de citron jaune sur un demi‑morceau de sucre, à croquer 3 fois par jour. 

En diffusion atmosphérique.  

Huile essentielle de combava
Nom latin : Citrus hystrix  

Nom commun :
petit grain combava, combava  
Famille botanique : Rutacées  Partie distillée : feuille  
Origine : Madagascar  
Composition chimique (susceptible d’évoluer en fonction des conditions de production) : aldéhydes terpéniques (45 à 80 %, citronellal), monoterpénols (8 %, linalol, isopulégol, citronellol), monoterpènes (2 %, sabinène).  
Propriétés : antibactérien, antiseptique, calmant, sédatif, stomachique, décongestionnant hépatique.
Indications : insomnie, digestion difficile, agitation mentale, stress, congestion hépatique.  
Mode d’utilisation  
En application locale uniquement : 10 gouttes d’huile essentielle de combava diluées dans 25 gouttes d’huile végétale, à appliquer sur la poitrine en cas d’agitation ou bien sur les parties douloureuses, 3 fois par jour pendant 10 jours maximum. 


Huile essentielle de coriandre doux   
Nom latin : Coriandrum sativum 
 
Nom commun : coriandre doux  
Famille botanique : Apiacées  
Partie distillée : graine  
Origine : pourtour méditerranéen  
Composition chimique (susceptible d’évoluer en fonction des conditions de production) : aldéhydes saturés et insaturés non terpéniques (85 à 95 %), linalol (45 à 75 %), acétate de géranyle (2 à 3 %), camphre (4 à 5 %).  
Propriétés : antibactérien, antifongique, antiviral, antiparasitaire, anti‑inflammatoire, calmant, stimulant digestif.
Indications : douleurs rhumatismales et articulaires, troubles digestifs (ballonnements, indigestion, gastrite, énervement, anxiété, infection alimentaire, infection parasitaire).  
Mode d’utilisation  
En application locale : 5 gouttes d’huile essentielle de coriandre doux + 20 gouttes d’huile végétale, à appliquer en cas de stress sur la poitrine, la nuque et les épaules, matin et soir pendant 10 jours maximum, ou sur les parties douloureuses, comme le bas‑ventre, pour les problèmes digestifs ou les douleurs rhumatismales.  
Voie orale : 2 gouttes d’huile essentielle de coriandre doux dans une cuillère à café de miel liquide sur un demi‑morceau de sucre ou un comprimé neutre, à croquer 3 fois par jour pendant 7 jours maximum. 

Huile essentielle de cumin   
Nom latin : Cuminum cyminum  

Nom commun : cumin officinal, cumin des prés, faux aneth, anis âcre 
Famille botanique : Apiacées  
Partie distillée : graine  
Origine : Égypte, Inde  

Composition chimique (susceptible d’évoluer en fonction des conditions de production) : monoterpènes (30 à 60 %, alpha‑terpinène, bêta‑pinène p‑cymène), aldéhydes aromatiques (20 à 30 %, cuminaldéhydes), monoterpénols, sesquiterpènes.  
Propriétés : anti‑inflammatoire, stimulant digestif, antispasmodique, carminatif, antalgique.
Indications : digestion lente, ballonnements, aérophagie, spasmes intestinaux, rhumatismes, douleurs ostéo‑articulaires, épuisement nerveux. 
Mode d’utilisation  
Voie orale : 2 gouttes d’huile essentielle de cumin sur un morceau de sucre imbibé d’huile végétale (amande douce, si possible), à croquer 3 fois par jour ou sur une cuillère à dessert d’huile végétale pendant 7 jours maximum.  
En application locale : 2 gouttes d’huile essentielle de cumin diluées dans une cuillère à soupe d’huile végétale à appliquer sur le plexus solaire en cas de problème  Attention : ne jamais appliquer cette huile essentielle pure car elle est dermocaustique, allergisante et très irritante.

Huile essentielle d’estragon   
Nom latin : Artemisia dracunculus  

Nom commun : estragon  
Famille botanique : Astéracées  
Partie distillée : plante fleurie  
Origine : France, Russie  
Composition chimique (susceptible d’évoluer en fonction des conditions de production) : .phénols monométhyl‑éthers (60 à 80 %, méthylchavicol : estragol), coumarines, monoterpènes (20 à 30 %).  
Propriétés : antispasmodique, antifermentaire, anti‑inflammatoire, carminatif, apéritif. 
Indications : spasmes, dyspepsie, flatulences, crampes et contractures musculaires, dysménorrhée, constipation. 
Mode d’utilisation  
En application locale : 3 gouttes d’huile essentielle d’estragon diluées dans une cuillère à café d’huile végétale, à appliquer sur le plexus solaire ou le bas‑ventre 3 fois par jour pendant 8 jours maximum, pour faciliter la digestion.  
Voie orale : 1 goutte d’huile essentielle d’estragon sur un demi‑morceau de sucre imbibé d’huile.

Huile essentielle de fenouil doux   
Nom latin : Foeniculum vulgare var. dulce  

Nom commun : fenouil doux  
Famille botanique : Apiacées  Partie distillée : graine  
Origine : Europe centrale, Hongrie  
Composition chimique (susceptible d’évoluer en fonction des conditions de production) : éthers 52 à 70 %, (méthylchavicol : estragol, trans‑anethol), monoterpènes (alpha‑pinène, alpha‑phellandrène, gamma‑terpinène, myrcène), aldéhydes, cétones, oxydes (jusqu’à 6,5 %, 1,8‑cinéol), coumarines et furocoumarines.
Propriétés : puissant antispasmodique, galactogène, oestrogen‑like, dépuratif, carminatif, eupeptique, stomachique, apéritif, cholagogue, cholérétique, analgésique, anti‑inflammatoire, tonique respiratoire, nerveux et cardiaque.  
Indications : aménorrhée, spasmes neuromusculaires, lumbago, rhumatismes, bronchite, aérophagie, dyspepsie, indigestion, douleurs lombaires, spasmophilie, dyspnée d’origine nerveuse.  
Mode d’utilisation  
En application locale : 3 gouttes d’huile essentielle de fenouil doux diluées dans 20 gouttes d’huile végétale, à appliquer sur le plexus solaire en cas de problèmes digestifs ou sur le bas‑ventre, 3 fois par jour pendant 8 jours maximum.  
Voie orale : 2 gouttes d’huile essentielle de fenouil doux sur un demi‑morceau de sucre imbibé d’huile végétale, à croquer 3 fois par jour pendant 7 jours maximum.  
Attention : l’huile essentielle de fenouil doux est contre‑indiquée en cas de pathologies cancéreuses et d’hormonodépendance.   

Huile essentielle de gingembre  
Nom latin : Zingiber officinale  

Nom commun : gingembre  
Famille botanique : Zingibéracées  
Partie distillée : rhizome  
Origine : Chine, Inde, Malaisie, Côte d’Ivoire  
Composition chimique (susceptible d’évoluer en fonction des conditions de production) : sesquiterpènes (55 à 60 %, zingibérène, sesquiphéllandrène), monoterpènes (15 à 20 %, bêta‑phellandrène, limonène), monoterpénols (2 à 3 %, citronellol), oxydes (1 %), esters, sesquiterpénols (2 à 5 %), aldéhydes (1 à 2 %), cétones (moins de 1 %).  
Propriétés: anti‑inflammatoire, antalgique, tonique digestif, stomachique, carminatif, apéritif, laxatif léger, antispasmodique, antitussif.
Indications: aérophagie, flatulences, constipation, nausée, anorexie, arthrite, arthrose, rhumatismes, fatigue musculaire, toux, bronchite, sinusite, catarrhe chronique, asthénie cérébrale.  
Mode d’utilisation  
En application locale uniquement : 7 à 8 gouttes d’huile essentielle diluées dans une cuillère à café d’huile végétale, à appliquer sur la poitrine en cas d’infection respiratoire ou sur les parties douloureuses, 3 fois par jour pendant 8 jours maximum.  
Voie orale : en cas de dyspepie, 2 gouttes d’huile essentielle de gingembre sur un demi‑morceau de sucre imbibé d’huile végétale (1 cuillère à café), à croquer 3 fois par jour pendant 8 à 10 jours.  
Attention : irritante pure, l’huile essentielle de gingembre sera impérativement diluée dans une cuillère à café d’huile végétale. 

Huile essentielle de laurier noble   
Nom latin : Laurus nobilis  

Famille botanique : Lauracées 
 Partie distillée : feuille  
Origine : Bassin méditerranéen, Croatie  
Composition chimique (susceptible d’évoluer en fonction des conditions de production) : monoterpènes, sesquiterpènes, terpénols (8 à 16 %, linalol), esters terpéniques, phénols (3 %), phénols méthyl‑éthers (2,5 à 7,5 %), oxydes (35 à 45 %, 1,8‑cinéol), lactones sesquiterpéniques (2,95 %).
Propriétés : antiviral, fongicide, mucolytique et expectorant, puissant antalgique et antinévralgique, régulateur du système nerveux.  
Indications : grippe, flatulences, colite, arthrite, douleurs rhumatismales, névralgie, crampes musculaires.  
Mode d’utilisation  
En application locale : 5 gouttes d’huile essentielle de laurier noble + 20 gouttes d’huile végétale, à appliquer sur la poitrine, la nuque et les épaules en cas de stress, matin et soir pendant 10 jours maximum.  
Voie orale : 2 gouttes d’huile essentielle de laurier noble sur un demi‑morceau de sucre imbibé d’huile végétale ou un comprimé neutre, à croquer ou une cuillère à café de miel liquide 3 fois par jour pendant 7 jours maximum.  
Attention : l’huile essentielle de laurier noble est irritante.  

Huile essentielle de lemongrass   
Nom latin : Cymbopogon flexuosus  

Famille botanique : Poacées  
Partie distillée : feuille  Origine : Inde, Italie, Espagne  
Composition chimique (susceptible d’évoluer en fonction des conditions de production) : aldéhydes terpéniques (60 à 75 %, géranial, néral), alcools monoterpéniques (0,5 à 6 %, acétate de géranyle), monoterpénols (8 à 10 %, géraniol).  
Propriétés : anti‑inflammatoire, stimulant digestif, vasodilatateur  u Indications : transpiration excessive, troubles digestifs (colites, dyspepsie), dystonie neurovégétative, contractures musculaires.  
Mode d’utilisation  
Voie orale : 2 gouttes d’huile essentielle de lemongrass sur un demi‑morceau de sucre imbibé d’huile végétale, à croquer 3 fois par jour pendant 7 jours maximum.  
En application locale : irritante, conseillé : 20 gouttes d’huile essentielle de lemongrass diluées dans une cuillère à café d’huile végétale, à appliquer 2 fois par jour pendant 15 jours maximum.  
En diffusion atmosphérique

Huile essentielle de livèche   
Nom latin : Levisticum officinalis
    
Famille botanique : Apiacées (Ombellifères)  
Partie distillée : racine  
Origine : France (Drôme, Maine‑et‑Loire), Allemagne, Pologne, Suisse, Hollande, Balkans. 
Composition chimique (susceptible d’évoluer en fonction des conditions de production) : monoterpènes (12 à 25 %), phtalides (50 à 55 %, z‑ligustilide, z‑butylidène‑phtalide, etc.), monoterpènes (5 à 25 %, bêta et alpha‑pinène, bêta‑phellandrène), hydrocarbures végétaux (2 à 12 %), monoterpénols (1 à 8 %), sesquiterpènes (6 %), esters, coumarines et furocoumarines (2,5 à 4,5 %), cétones (moins de 1 %).  
Propriétés : antalgique, expectorant, antipsoriasique, diurétique, détoxifiant hépatique, anti‑inflammatoire, antibactérien, tonifiant psychique.
Indications : fatigue intellectuelle, manque de concentration, infection virale, psoriasis, intoxication alimentaire, arthrite, rhumatisme, nervosité.  
Mode d’utilisation  
Voie orale : 1 goutte d’huile essentielle de livèche sur un demi‑morceau de sucre imbibé d’huile végétale, à croquer 3 fois par jour pendant 7 jours maximum.  
En application locale : 2 gouttes d’huile essentielle de livèche diluées dans une cuillère à café d’huile végétale, à appliquer sur la poitrine, matin, midi et soir pendant 7 jours maximum. Ou bien 10 gouttes d’huile essentielle de livèche diluées dans une cuillère à café d’huile végétale, à appliquer sur les zones douloureuses, matin midi et soir pendant 7 jours maximum. 

Huile essentielle de noix de muscade   
Nom latin : Myristica fragrans  
Nom commun : noix de muscade, muscadier  
Famille botanique : Myristicacées  
Partie distillée : noix (fruit)  
Origine : Grenade, Indonésie (îles Moluques, Banda et Siau)  
Composition chimique (susceptible d’évoluer en fonction des conditions de production) : monoterpènes (60 à 70 %, terpinène, sabinène, pinène), monoterpénols (10 à 15 %), triesters (9 à 15 %), phénols, phénols méthyl‑éthers, éther‑oxydes.  
Propriétés : antalgique, antiparasitaires, antiseptique, hypérémiant, utérotonique.  
Indications : arthrose, arthrite, douleurs musculaires, lumbago, rhumatismes, sciatique, aérophagie, constipation, diarrhée infectieuse, digestion difficile, spasmes digestifs.  
Mode d’utilisation 
En application locale uniquement : 5 gouttes d’huile essentielle de noix de muscade diluées dans une demi‑cuillère à café d’huile végétale, à appliquer sur les parties douloureuses, 3 fois par jour pendant 7 jours maximum. 

 
Huile essentielle de marjolaine à coquilles   
Nom latin : Origanum majorana  

Famille botanique : Lamiacées  
Partie distillée : sommité fleurie, partie aérienne  
Origine : Égypte  
Composition chimique (susceptible d’évoluer en fonction des conditions de production) : monoterpènes (40 %, terpinène, sabinène), monoterpénols (50 %, thujanol), sesquiterpènes (5 à 6 %), esters (3 à 5 %), éthers (1 à 5 %), oxydes (cinéol, moins de 1 %).  
Propriétés : antalgique, antispasmodique, antibactérien, anti‑infectieux, sédatif et calmant nerveux important, antidépressif.
Indications : rhinopharyngite, extinction de voix, dystonie neurovégétative, bronchite, sinusite, angoisse, chagrin, sciatique, rhumatismes, infection virale, arthrite, arthrose, grippe, déprime latente, mal de gorge, troubles respiratoires, agitation intérieure, ambiance survoltée, surmenage ou encore obsession sexuelle. 
Mode d’utilisation   
En application locale : 5 gouttes d’huile essentielle de marjolaine à coquilles + 10 gouttes d’huile végétale, à appliquer sur la poitrine, la nuque et les épaules en cas de stress ou sur les parties douloureuses, matin et soir pendant 10 jours maximum.  
Voie orale : 2 gouttes d’huile essentielle de marjolaine à coquilles dans une cuillère à café de miel liquide sur un demi‑morceau de sucre, à croquer 3 fois par jour pendant 7 jours maximum 

Huile essentielle de Melisse
Nom latin : Melissa officinalis 
 
Famille botanique : Lamiacées  
Partie distillée : feuilles et partie aérienne (plante fraîche entière non fleurie)  
Origine : France, Asie, Amérique du Sud  
Composition chimique (susceptible d’évoluer en fonction des conditions de production) : aldéhydes terpéniques (30 à 60 %, géranial, néral, citronellal), sesquiterpènes (20 à 30 %, bêta‑caryophyllène, germacrène, alpha-copaène), monoterpènes (1 à 2 %), monoterpénols, sesquiterpénols, traces de coumarines, esters, oxydes terpéniques (1,8‑cinéol), monoterpénals (citrals : néral, 15 % ; géranial, 15 %), alcools non terpéniques.  
Propriétés : anti‑inflammatoire, calmant, antispasmodique, carminatif, cholérétique, digestif, antifongique, sédatif.
Indications : affections intestinales, ballonnements, gaz intestinaux, régulation du système nerveux, inflammation articulaire et musculaire, surmenage, déprime, troubles du sommeil. 
Mode d’utilisation  
En application locale : 10 gouttes d’huile essentielle de mélisse diluées dans une cuillère à café d’huile végétale, à appliquer sur la poitrine, le bas‑ventre ou les articulations enflammées, le soir pendant 10 jours maximum.  
Voie orale : 2 gouttes d’huile essentielle de mélisse sur un demi‑morceau de sucre imbibé d’huile végétale, à croquer midi et soir.  
En diffusion atmosphérique.  

Huile essentielle de menthe poivrée   
Nom latin : Mentha piperita  

Famille botanique : Lamiacées  
Partie distillée : plante fleurie et partie aérienne  
Origine : pourtour méditerranéen, Essonne, Maine‑et‑Loire, Angleterre, Hongrie, Inde, etc.  
Composition chimique (susceptible d’évoluer en fonction des conditions de production) : monoterpénols (38 à 50 %, menthol), cétones (20 à 30 %, menthone), monoterpénones (20‑30 % et jusqu’à 65 %, menthane), monoterpènes (2 à 18 %), sesquiterpènes (6 %), esters (2 à 10 %, acétate de menthyle), oxydes (5 à 6 %, cinéol).  
Propriétés : anti‑inflammatoire, antibactérien, antiviral, analgésique, digestif, cholagogue et cholérétique, carminatif, antinauséeux, antalgique, antispasmodique.
Indications : nausées ; mal de mer ; hoquet ; migraine ; mal des transports ; fatigue.  
Mode d’utilisation   
En application locale : 2 gouttes d’huile essentielle de menthe poivrée + 5 gouttes d’huile végétale, à appliquer sur la poitrine ou les parties douloureuses, matin et soir pendant 10 jours maximum.  
Voie orale : 2 gouttes d’huile essentielle de menthe poivrée sur un demi‑morceau de sucre ou un comprimé neutre, à croquer 3 fois par jour pendant 7 jours maximum.

Huile essentielle de menthe pouliot   
Nom latin : Mentha pulegium  

Famille botanique : Lamiacées  
Partie distillée : plante  
Origine : Maroc  
Composition chimique susceptible d’évoluer en fonction des conditions de production : monoterpènes, alcools terpéniques et non terpéniques, esters terpéniques, pulégone (87 %), bêta‑caryophyllène (2 %), pipéritone (1,6 %), néomenthol (1,3 %)  Propriétés : mucolytique, anticatarrhal, carminatif, cholalogue. 
Indications : infection des voies respiratoires, oppression respiratoire, toux grasse, digestion difficile.  
Mode d’utilisation   
Voie orale : 1 ou 2 gouttes maximum d’huile essentielle de menthe pouliot sur un demi‑sucre imbibé d’huile végétale, à croquer 3 fois par jour pendant 7 jours maximum. 

Huile essentielle d’origan compact   
Nom latin : Origanum compactum  

Famille botanique : Lamiacées  
Partie distillée : sommité fleurie  
Origine : pourtour Méditerranée  
Composition chimique (susceptible d’évoluer en fonction des conditions de production) : phénols (60 à 70 %, carvacrol, thymol), monoterpènes (25 à 30 %, terpinène), monoterpénols (5 à 10 %, linalol).  
Propriétés : puissant anti‑infectieux à large spectre d’action, antibactérien majeur à large spectre, antiviral, antiparasitaire, stimulant physique, fongicide, antifongique, anti‑ gastro‑entérite, anti‑pathologies ORL.
Indications : fièvre tropicale, trachéite, bronchite, laryngite, diarrhée infectieuse, angine, pneumonie, cystite, sinusite, gale, dysenterie, épuisement nerveux.  
Mode d’utilisation  
Voie orale : 2 gouttes d’huile essentielle d’origan compact + 2 gouttes d’huile essentielle de citron (hépatoprotecteur) sur un demi‑morceau de sucre trempé d’huile végétale, à croquer 3 fois par jour pendant 7 jours maximum. 

Huile essentielle de romarin à verbénone   
Nom latin : romarins officinaux verbenoniferum
  
Famille botanique : Lamiacées  
Partie distillée : plante fleurie  
Origine : Corse  
Composition chimique (susceptible d’évoluer en fonction des conditions de production) : cétones (bornéone, 1 à 15 % ; verbénone, 15 à 37 %), esters (18 %, acétate de bornyle), monoterpènes (alpha‑pinène, 15 à 34 % ; alpha‑terpinène, bêta‑pinène, terpinolène), oxydes (traces à 20 %).  
Propriétés : mucolytique, anticatarrhal, lipolytique, draineur hépatobilieux.  
Indications : bronchite, congestion pulmonaire, infection biliaire, digestion difficile, constipation.  
Mode d’utilisation  
En application locale : 3 gouttes d’huile essentielles de romarin à verbénone diluées dans une cuillère à café d’huile végétale, à masser sur le bas‑ventre 3 fois maximum par jour pendant 7 jours, en cas de digestion difficile ou de constipation.  
Attention : ne convient pas aux épileptiques. Du fait de la présence de cétones (camphre et verbénone), l’huile essentielle de romarin à verbénone est neurotoxique et abortive.   

Huile essentielle de sarriette   
Nom latin : Satureja montana ssp. montana carvacrolifera  

Famille botanique : Lamiacées  
Partie distillée : rameau fleuri  
Origine : France, Espagne  
Composition chimique (susceptible d’évoluer en fonction des conditions de production) : phénols (25 à 50 %, carvacrol, thymol), monoterpènes (30 à 35 %, paracymène, terpinène), monoterpénols (5 à 15 %), phénols méthyl-éthers, sesquiterpènes, esters, éthers, traces d’oxydes et de cétones (camphre).  
Propriétés : anti‑infectieux à large spectre d’action, antibactérien, antiviral, antifongique, antiparasitaire, surtout des voies urinaires et pour les infections intestinales, stimulant immunitaire.  
Indications : infection pulmonaire virale ou bactérienne, diarrhée infectieuse, entérite, cystite, angine, bronchite, grippe, infection des voies urinaires, dermatose infectieuse, dermatose parasitaire. 
Mode d’utilisation   
Voie orale : 2 gouttes d’huile essentielle de sarriette + 2 gouttes d’huile essentielle de citron (hépatoprotecteur) sur un demi‑morceau de sucre trempé d’huile végétale à croquer, ou sur une cuillère à café d’huile végétale, 3 fois par jour pendant 7 jours maximum. 

Huile essentielle de thym à thymol   
Nom latin : Thymus vulgaris CT thymol 
 
Famille botanique : Lauracées  Partie distillée : sommité  
Origine : Bassin méditerranéen  
Composition chimique (susceptible d’évoluer en fonction des conditions de production) : thymol (50 %), paracymène (15 %), gamma‑terpinène (9 %), carvacrol (6 %).  
Propriétés : puissant anti‑infectieux à large spectre d’action, antiviral, antibactérien, antifongique, antalgique à action percutanée (par sa teneur en paracymène), antiasthénique (sujets vieillissants). 
Indications: cystite, bronchite, rhinopharyngite, sinusite, parasitose intestinale, diarrhée infectieuse, amibiase, pathologie lympho‑ganglionnaire.  
Mode d’utilisation  
Voie orale : 2 gouttes d’huile essentielle de thym à thymol + 2 gouttes d’huile essentielle de citron (hépatoprotecteur) sur un demi‑morceau de sucre trempé d’huile végétale à croquer ou sur une cuillère à café d’huile végétale , 3 fois par jour pendant 7 jours maximum. 

TROUBLES DIGESTIFS

introduction
L'aromathérapie dans les troubles gastro-intestinaux peut se résumer  : 
aux troubles de la digestion, *
aux troubles de la motricité (constipation ou diarrhée), 
aux problèmes infectieux.
Nous allons commencer par les HE ayant une action sur les spasmes intestinaux. 

Ces troubles fonctionnels concernent de nombreuses problématiques telles que : 
diarrhée, 
constipation, 
dyspepsie, 
colopathie fonctionnelle, 
troubles liés à un dysmicrobisme intestinal (perturbation du microbiote).
Même lorsqu'ils ne sont pas au premier plan, on se rend compte lors d'un examen médical, qu'une immense majorité de problématiques de santé est liée de près ou de loin à une problématique digestive.

Petit rappel de ces notions fondamentales, qui sont détaillées dans les cours L'appareil digestif, et Le microbiote 

L'intestin est au centre : 
- de la digestion des aliments 
- des émotions 
- des phénomènes de défense immunitaire 
- des phénomènes inflammatoires généraux 
Rien que ça !

Ainsi, une dyspepsie, une colopathie ou un dysmicrobisme intestinal, peuvent jouer un rôle associé parfois fondamental dans une pathologie chronique.
Les Huiles Essentielles des troubles fonctionnels digestifs et intestinaux 

La plupart des plantes aromatiques qui fournissent les Huiles Essentielles spécifiques utiles dans les troubles digestifs ont une action sur la motricité et sur les sécrétions.
Parfois il s'agit d'une stimulation, parfois d'un ralentissement.
Elles étaient classées dans ce que l'on avait coutume d'appeler les “stimulants aromatiques”.
Mais leur action ne s'arrête pas là 
En effet, la plupart agissent aussi comme :  
- antimicrobiennes, 
- antifongiques, 
- antiparasitaires.

On citera par exemple :

les pathologies douloureuses avec les intolérances alimentaires, 
les problèmes cutanés et rhumatologiques avec les surcharges alimentaires et hépatiques, 
les pathologies urinaires et gynécologiques liées à un dysmicrobisme intestinal, etc.

Outre son rôle évident dans la digestion, le tractus digestif présente de nombreuses propriétés fondamentales : 
On le considère de plus en plus comme un “deuxième cerveau”, de régulation autonome.  
Il est peuplé d'autant de cellules nerveuses que la moelle épinière.  
C'est un véritable « cerveau viscéral ». 

Le tube digestif héberge une flore extrêmement variée, nombreuse et qui n'est pas totalement déchiffrée, nommée « flore saprophyte », ou microbiote intestinal.
L’engouement pour les probiotiques n’est sans doute qu’une petite partie émergée de l’iceberg des possibilités d’une action thérapeutique par l’intermédiaire de la flore.

On progresse dans la connaissance des interactions de la flore avec l’hôte qui l’héberge :

Nous abritons 1014 micro-organismes (cent mille milliards) qui forment une véritable barrière empêchant les millions de germes ingérés quotidiennement de s'implanter dans le tractus digestif. 
Le tube digestif est en outre riche en cellules immuno-compétentes : avec près de 80 % des cellules immunitaires de l'organisme, il représente la masse lymphoïde la plus importante de l’organisme. 
Il joue ainsi très certainement un rôle dans les maladies dysimmunitaires telles que les maladies auto-immunes.

Les troubles de l'appareil digestif constituent ainsi un domaine d’application remarquable et privilégié des huiles essentielles.

Le terrain neuro-végétatif est fondamental et sous-tend l'a grande majorité des problèmes digestifs, avec le rôle, incontournable, du système parasympathique. 
En effet, celui-ci stimule la motricité et les sphincters et augmente les sécrétions d’une manière générale. 
Les deux composantes du système neuro-végétatif sont associées dans l’innervation du tube digestif, mais c’est le système parasympathique qui est le plus actif.
Dans les spasmes digestifs, les colopathies fonctionnelles spasmodiques, on observe une hypertonie du système parasympathique.
Du fait d’une relative agressivité de l’alcool sur la paroi du tube digestif, il est préférable d’utiliser divers excipients non alcoolisés.

En ce qui concerne les Huiles Essentielles et en raison de leurs propriétés physico-chimiques (hydrophobie), le choix de l’excipient est toujours un problème. 
L’excipient doit avoir une innocuité parfaite, 
Il doit permettre la stabilisation des principes actifs, favoriser leur dissolution et leur biodisponibilité, 
Il sera présenté sous une forme qui soit adaptée au mode d’administration. L’excipient peut amener un effet bénéfique complémentaire. 
Ces huiles essentielles eubiotiques présentent la particularité à la fois de combattre la flore pathogène et de stimuler la flore résidente.

Les posologies que nous proposons sont en général faibles : 
En effet, ce n'est pas une action "eau de Javel" que nous cherchons, dans la plupart des indications gastro-intestinales courantes. 
Au contraire, de faibles doses d’HE sont considérées comme facilitantes de la flore saprophyte. 

Et, comme vous le savez, un des éléments clés du bon fonctionnement du tube digestif, outre une bonne alimentation et une bonne gestion du stress, est l'équilibre du microbiote.*

Les conseils en huiles essentielles au niveau gastro-intestinal seront souvent sur des périodes prolongées, à petites doses, et en discontinu :

On retrouvera préférentiellement des Huiles Essentielles d’Apiaceaes, nom qui qualifie actuellement les Ombellifères. 
La plupart d’entre elles ont des effets sur le système neuro-végétatif.  
Elles possèdent en outre un tropisme digestif marqué. 
Elles favorisent comme nous venons de le dire, la flore saprophyte, comme le font la plupart des plantes aromatiques. 
Quant aux Lamiaceaes, elles fournissent de nombreux antispasmodiques.
*Flore saprophyte = l'ensemble de la population normalement présente dans le microbiote.
 
Dans les pages qui suivent, les H.E. seront classées selon leurs propriétés principales.

Ne pas oublier que les Huiles Essentielles ne sont pas toujours le seul support de l’activité de la drogue végétale. La grande majorité des plantes utilisables en préparations d’H.E. peuvent être conseillées en nature, c’est-à-dire en usage culinaire et gastronomique.
H.E. antispasmodiques

Comme vous le savez, un spasme est une contraction brusque et involontaire d'un ou plusieurs muscles. Ce terme s'applique plutôt aux muscles lisses, qui constituent notre tuyauterie interne, que ce soit notre vésicule, notre vessie, notre cholédoque, nos uretères, notre tube digestif... 
Quand il s'agit de muscle striés trop tendus, trop noués, on parle plutôt de contractures. 
C'est en se contractant, c'est à dire en serrant sur lui-même, que l'uretère pousse l'urine du rein vers la vessie, que la vésicule vidange la bile qu'elle contient dans le cholédoque, qui lui même va l'amener dans le duodénum. 
C'est également en se contractant, comme une onde qui se propage de proche en proche, que nos aliments vont aller de notre bouche à notre estomac, puis, suivre le trajet de toute la longueur de notre intestin pour finir par évacuer nos déchets sous forme de selles. Au-delà de la contraction, normale et indispensable, il y a le spasme.  
Celui-ci n'est pas physiologique.  
Il est inefficace, en général d'apparition brutale, et en général douloureux. 
La colopathie fonctionnelle a longtemps été appelée colite spasmodique, colite voulant dire inflammation du colon et spasmodique, voulant dire s'accompagnant de "crampes" intestinales.

De fait, les personnes souffrant de colopathie fonctionnelle se plaignent d'un fond d'inconfort, petite douleur permanente, et également, de douleurs plus vives, d'apparition brusque, pouvant durer quelques secondes ou quelques minutes. C'est ce que l'on appelle les spasmes.

Voici quelques-unes des huiles essentielles les plus intéressantes pour leurs propriétés antispasmodiques.

 Remarque générale sur les H.E. utilisées pour réguler la flore intestinale

En utilisation de fond, les huiles essentielles seront utilisées à des dosages très faibles, proches de ceux apportés par les formes galéniques classiques (exemple, le Cumin sous forme d'épice, à comparer à l'huile essentielle de Cumin) 


Les doses habituelles sont 30 milligrammes par jour en moyenne, en cures discontinues et sur de courtes durées, comme déjà dit. (ceci correspond à une posologie comprise entre une et deux gouttes par jour, deux à trois jours par semaine)

Dans les manifestations liées à l’intestin irritable, tous ces végétaux aromatiques, d'où sont tirées les huiles essentielles, peuvent être conseillés dans l’alimentation, en condiments (substances ajoutées aux aliments pour en relever la saveur) ou en tisanes.
Les condiments et les épices, c'est bien connu, ont des valeurs culinaires et également sur la santé
H.E. revendiquant une action hépatoprotectrice

Certaines huiles essentielles sont réputées avoir une action hépatoprotectrice.

Ce mécanisme n'est pas encore clairement élucidé.

Quatre HE se distinguent pour cette particularité :  
l'Ache odorante, Apium graveolens L. 
La Carotte sauvage, Daucus carota L. 
le Romarin verbénone, Rosmarinus officinalis 
le Citron,  Citrus limon L.

Ces HE peuvent être utilisées seules, ou bien en association avec des plantes ayant une affinité pour le foie, telles que :
le Desmodium, Desmodium ascendens,  
le Radis noir, Raphanus sativus niger,  
l'Artichaut,Cynara scolamus,  
le Chrysanthème américain, Chrysantellum americanum, etc.

LES REMEDES

Remède gastro pendant 5 jours pour adulte 
Par voie oral : En gélule : Sarriettes des montagnes (antibiotique naturel ) 3 comprimés x 3 / jour + Dans une cuil à soupe ajouter 2 gouttes d’huile essentielle d’Origan (anti infectieux très puissant) remplir à ras bord d’huile végétale (Olive par exemple) : 3 X jour max 7 jours : 
En massage : 10 gouttes d’huiles essentielles d’arbre à thé (antiviral) + 3 gouttes d’HE de Giroflier ajouter 1 cuil à soupe d’huile végétale en application sur la poitrine sans oublier la plante des pieds. Matin et soir max 7 jours.
Remède digestif / antispasmodique 5 à 6 gouttes de HE basilic + 5 à 6 gouttes d’huiles végétales à appliquer sur le plexus X 3 J.

Remède Colites, congestion du petit bassin : Masser l’abdomen avec HE Citronnelle de java, HE Petitgrain bigaradier, 4 gouttes de chaque, HE Basilic tropical à estragol 2 gouttes – dans un c à c d’huile d’amande douce ou d’huile d’olive tiède , au coucher. Le même mélange d’huiles essentielles pourrait être utilisé en diffusion dans la chambre du patient.
Remède anti-ballonnement : Par voie oral : Dans une cuil à café ajouter 3 gouttes d’huiles essentielles de Coriandre doux et remplir de miel liquide X 3 jour max 15 jours. ° Dans une tisane de mélisse ajouter dans une cuil à café ajouter 2 gouttes d’huile essentielles de Badiane et 2 gouttes d’huiles essentielles de fenouil remplir de miel liquide et dilué dans la tisane midi et soir. Max un mois.

Remède anti-constipation : (pratiquer une activité physique quotidienne) 
Par voie oral
 : Dans une cuil à café ajouter 2 gouttes d’huile essentielles de Menthe poivrée + 2 gouttes d’huiles essentielles d’Estragon rempli de miel liquide. Le matin + en application par voie locale ajouter 5 gouttes d’huiles essentielles de basilic exotique (antispasmodique ) + 5 gouttes d’huiles essentielles de lavande aspic (décontractant et expectorant) mélanger avec 10 gouttes d’huiles végétale et appliquer sur la poitrine le matin ; Et : Constipation

La constipation est une problématique fréquente.

On distingue trois cas de figure : 
La constipation occasionnelle, connue du sujet. 
Elle s'installe lors d'un voyage ou d'un changement d'habitude de vie, et disparaît spontanément quand le sujet retrouve ses habitudes. La constipation ancienne ("depuis toujours…") Celle-ci a bien entendu été explorée par le médecin (il faudra quand même vérifier, par prudence) et, dans bien des cas, aucun traitement ne fonctionne à long terme. 
La constipation d'apparition récente, inhabituelle mais ayant tendance à s'installer.  
Dans ce cas, il est impératif, en plus du conseil, de demander à la personne d'en parler à son médecin. 
En effet, une constipation d'apparition récente est parfois le premier symptôme révélateur d'un cancer du colon.

Exemple de conseil :  
HE Romarin verbénone, Rosmarinus officinalis CT verbénone 2 ml 
HE Cardamome, Elettaria cardamomum 2 ml 
Extrait fluide de racine de Guimauve, Althaea officinalis 50 ml 
Jus d'Aloe vera 450 ml 
Prendre une cuillerée à soupe du mélange après les repas, midi et soir dans un peu d’eau tiède.

Remède anti-nausée et digestif: 1 goutte d’huile essentielle de menthe poivrée à appliquer sur le milieu de la langue.
Remède anti-spasmodique : 5 gouttes d’huile essentielle de Basilic exotique + 5 gouttes d’huiles végétale appliquer sur le plexus solaire 3 X jour max un mois.
Remède douleurs intestinales : 2 gouttes d’huile essentielle de Menthe poivrée + 2 gouttes d’huile essentielles de Gingembre + 2 gouttes d’huiles essentielles de Carvi mélanger dans une cuil à café d’huile végétale à appliquer sur la poitrine matin et midi. Maxi 10 jours .
Dyspepsie: 1 goutte d’huile essentielle de Menthe poivrée + 2 gouttes d’huiles essentielle de marjolaine à coquille + 2 gouttes d’huiles essentielles de Lavande officinale + 2 gouttes d’huiles essentielles de Carvi mélanger dans une cuillère à café d’huile végétale à appliquer sur la poitrine matin et midi. Maxi 10 jours .
Remède anti-diarrhées : + Dans une cuil à soupe ajouter 3 gouttes d’huile essentielle d’Origan (anti infectieux, anti bactérien très puissant) + 3 gouttes d’huiles essentielles de Citron (hépato protecteur) remplir à ras bord d’huile végétale (Olive par exemple) : 3 X jour max 7 jours : En massage : 10 gouttes d’huiles essentielles d’arbre à thé (antiviral) + 3 gouttes d’HE de Giroflier ajouter 1 cuil à soupe d’huile végétale en application sur la poitrine sans oublier la plante des pieds. Matin et soir max 7 jours.

Remède anti-intoxication alimentaire 
+ Dans une cuil à soupe ajouter 3 gouttes d’huile essentielle d’Origan (anti infectieux, anti bactérien très puissant) + 3 gouttes d’huiles essentielles de Citron (hépato protecteur) remplir à ras bord d’huile végétale (Olive par exemple) : 3 X jour max 7 jours + Par voie oral dans une cuil à café ajouter 2 gouttes d’huile essentielle de Menthe poivrée + 2 gouttes d’huile essentielles de Gingembre matin et midi rempli de miel liquide. Maxi 5 jours . 

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